Prochaine audience de DSK devant la justice américaine fixée au lundi 6 juin 2011.

mardi 24 mai 2011

L'ADN de DSK aurait été retrouvé sur les vêtements de la plaignante.





L'ADN de Dominique Strauss-Kahn aurait été retrouvé sur les vêtements de la femme de chambre qui l'accuse d'agression sexuelle et de tentative de viol, selon des informations révélées, lundi 23 mai, par France 2 et la chaîne américaine NBC.

"Cette information recueillie auprès de sources policières confirme qu'il y a bien eu un acte sexuel impliquant Dominique Strauss-Kahn et la femme de chambre", peut-on lire sur le site de la chaîne publique française. La chaîne américaine cite, quant à elle, sur son site Internet, des "sources proches de l'enquête".
Un porte-parole de la police a refusé de confirmer cette information, renvoyant au tribunal, qui, lui aussi, se refusait à tout commentaire. Les résultats des prélèvements ADN effectués sur M. Strauss-Kahn, sur sa victime présumée et dans la suite de l'Hôtel Sofitel où les faits se seraient passés étaient attendus en début de semaine. Selon les récits de NBC, du sperme de Dominique Strauss-Kahn a été retrouvé sur le col du chemisier de la femme de chambre, dont les autorités américaines ne révèlent pas l'identité.
Une porte-parole du tribunal, Erin Duggan, avait déclaré lundi matin que rien ne serait communiqué avant le procès, et a répété le même "no comment" lundi après-midi. Ces analyses doivent confirmer ou non qu'il y a eu acte sexuel, mais la preuve de violences est plus difficile à apporter, soulignent les experts.
Selon Fox News, qui cite une source proche de l'enquête, DSK aurait dit à Nafissatou Diallo qui se débattait et disait craindre pour son emploi : "Ne savez-vous pas qui je suis ?". Selon les sources évoquées par Fox News, la femme de ménage ignorait qui occupait la suite 2806.

L'ADN de DSK retrouvé sur les vêtements de la plaignante ?

(Photo prise le 15 mai © Reuters)

L'hôtel Sofitel de New York. Des traces d'ADN correspondant à celui de Dominique Strauss-Kahn, accusé de tentative de viol par la justice américaine, ont été retrouvées sur les vêtements de la plaignante, selon la presse américaine.



lundi 23 mai 2011

La lettre de Dominique Strauss-Kahn à ses anciens collègues du FMI

Après sa lettre de démission adressée à la direction du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss Kahn a tenu à envoyer un mail à tous ses anciens collègues et employés du FMI. La chaîne américaine CNN s’est procurée ce mail. En voici les principaux extraits. Vous trouverez au bas de cette page, l'original du mail.


Dominique Strauss-Kahn.
(Dominique Strauss-Kahn. Reuters)
Dans cette missive, DSK exprime, d’abord, sa déception d’avoir dû quitter son poste de directeur du FMI : « Vous avez déjà vu ma lettre de démission de mon poste de directeur du Fonds – une des décisions les plus dures de ma vie. Je voulais maintenant vous écrire, personnellement et directement, pour vous exprimer ma profonde tristesse et ma frustration d’avoir dû quitter le Fonds dans ces circonstances. Je le fais uniquement car je pense que c’est la meilleure chose à faire pour le FMI, qui compte beaucoup pour moi, et pour vous, l’équipe, que j’aime énormément et que j’admire. »
Dominique Strauss-Kahn a aussi tenu à réaffirmer son innocence, des accusations d'agression sexuelle qui pèsent contre lui. « Je nie de la manière la plus forte possible les accusations qui pèsent contre moi. Je suis très optimiste sur le fait que la vérité va jaillir et que je serais innocent?.
Dans la dernière partie de sa lettre DSK a tenu à rendre hommage à ses collègues. « Je ne doute pas une seconde que ce que le Fonds a réussi à accomplir au cours de ces trois dernières années est le fruit de vos réflexions et de votre travail. Je me sens honoré d’avoir pu travailler avec des collègues aussi extraordinaires que vous. Mes chers collègues je vous dis merci, bonne chance pour le futur et au revoir (en français dans le texte). »

Sent: Sunday, May 22, 2011 6:01 PM
Subject: Message from the Acting Managing Director, John Lipsky
Importance: High
As I mentioned in our recent Town Hall, the former Managing Director regrets that he is not going to be able to address us in person, but expressed his desire to send a message to Fund staff as soon as it was feasible.
I have just received the following letter from him, and I wanted to share it with you as quickly as possible.

John Lipsky
______________________

Dear Colleagues:

You have seen my letter of resignation as Managing Director of the Fund—one of the most difficult communications of my life. I wanted very much to be in touch with you, personally and directly, to express my profound sadness and frustration in having to leave under these circumstances. I am doing so because I believe it to be in the best interests of the institution that I care about so much, and of you, the staff, whom I deeply appreciate and admire.

The past days have been extremely painful for me and my family, as I know they have been for everyone at the Fund. I am very sorry that this has been the case. I deny in the strongest possible terms the allegations which I now face; I am confident that the truth will come out and I will be exonerated. In the meantime, I cannot accept that the Fund—and you dear colleagues—should in any way have to share my own personal nightmare. So, I had to go.

When I first met you, (I am picturing us in the atrium), I confess that all I really had was a sense of commitment to the Fund’s founding vision of global economic cooperation. This last phrase has always been more than just a slogan for me: I come from a place painfully aware of the slide from economic damage to political strife to war, destruction, and human misery. But I had only the vaguest ideas about how to go about the task. I thank you, all of you, for having sharpened that vision not just for me, but for the world, and for having given it content.

The Fund’s response to the crisis has been much praised. I don’t want to leave without remembering with you some key milestones. The early case for fiscal stimulus. The support, analytical and otherwise, for the crisis response by the G20 and the world. The introduction of sensible flexibility in lending tools (FCLs, etc). The large deployment of resources—both securing them, and using them, including in Western Europe for the first time in decades. New tools for identifying crisis risks, like the early warning exercise. Stronger engagement with the emerging market countries, especially in Asia, and with the low-income countries, especially in Africa, including with the new zero interest rate loans. The downsizing of the Fund—difficult as it was—and putting the Fund’s finances on a sound basis with the new income model. And the historic governance reforms, which have strengthened the sense of ownership across the entire global membership.

I also don’t want to leave without telling you—as perhaps I did not do sufficiently before—that I understand and deeply value all the other work that you did. Milestones are easy to remember and quote, but the daily work of the institution is much, much broader. And in your daily work, you invariably delivered: you provided invaluable expertise, be it in high-profile or low-key ways, in countless bilateral surveillance and technical assistance missions; you pushed past bureaucratic caution to confront the world’s policymakers with difficult facts; you quietly accomplished all the back office tasks without which nothing can be done; you embraced innovation in every area; and your dedication was without peer.

I do not doubt, not for one instant, that what the institution has achieved in the last three and a half years is the fruit of your thinking, your work, your conviction. You should be proud of what you have achieved. A tremendous amount of work remains to be done, at a very crucial time; you will deliver time after time, and I will cheer for you when you do so.

I feel privileged and humbled to have worked with such an extraordinary group of people. I will cherish our time together.

And so my dear colleagues, I say thank you, good luck for the future, and au revoir.

Dominique

dimanche 22 mai 2011

Les tabloïds américains se déchaînent contre DSK.

Le "New York Post" est particulièrement violent avec l'ex-patron du FMI.
(Le "New York Post" est particulièrement violent avec Dominique Strauss-Kahn.)

Monsieur Dominique Strauss-Kahn est, bien malgré lui, omniprésent dans la presse américaine depuis plus d'une semaine. Chaînes de télés, tabloïds, grands quotidiens, tous les journalistes ont relaté les derniers éléments relatifs à l'enquête et les comparutions de DSK devant les juges new-yorkais. Certains organes de presse sont particulièrement violents avec le français, enchaînant les unes provocantes, voire insultantes. Une pratique courante outre-Atlantique, où les tabloïds adoptent une liberté de ton inhabituelle vue de France et de Belgique.


L'avocat de Dominique Strauss-Kahn assure que son client sera acquitté.

Benjamin Brafman, un des avocats de DSK.
L'avocat américain s'exprime dans une interview publiée dimanche par Haaretz, à Jérusalem. « Il plaidera non coupable, et en fin de compte il sera acquitté », déclare Me Brafman dans cette interview au quotidien israélien, la première depuis l'arrestation de son client le 14 mai.
« En dépit des circonstances, il tient bien le coup »
« Rien n'est sûr, mais dans ce que je discerne dans l'enquête, il (Strauss-Kahn) sera acquitté (...) Il m'a beaucoup impressionné. En dépit des circonstances, il tient bien le coup », a-t-il insisté.
« Il n'est pas heureux d'être accusé de faits qu'il n'a pas commis », a dit Me Brafman, venu en Israël pour participer à un événement familial.
M. Brafman, 62 ans, est considéré comme l'un des grands maîtres du barreau aux Etats-Unis.




samedi 21 mai 2011

Dominique Strauss-Kahn a passé sa première nuit en liberté très surveillée


De nombreux journalistes attendent, devant la « nouvelle » résidence de Dominique Strauss-Kahn.
Monsieur Dominique Strauss-Kahn, a passé sa première nuit en liberté très surveillée dans l’immeuble de Manhattan où il va résider temporairement, après avoir quitté la prison de Rikers Island.
- Des voisins pas très heureux
DSK a troqué sa cellule d’isolement pour un appartement chic new-yorkais, où il peut voir famille et amis, mais sous surveillance constante. Il a passé en tout quatre nuits à la prison géante de Rikers.
« Je n’aime pas vraiment ça (qu’il soit là). Je trouve ça un peu effrayant », a lancé Gemma Harding, une habitante dont la tenue de soirée a aimanté les flashes des nombreux photographes devant la résidence temporaire de M. Strauss-Kahn.

L’arrivée de l’ancien ministre français dans cet immeuble du sud de Broadway, près de Ground Zero, site des tours jumelles détruites lors des attentats du 11-Septembre, a été confirmée par la police.
« Il est ici », s’est contenté de déclarer un officier de police sous couvert de l’anonymat, pendant que ses confrères érigeaient des barricades métalliques afin de tenir à distance les très nombreux journalistes.

- Une résidence difficile à trouver
Dominique Strauss-Kahn est sorti de prison après qu’un juge new-yorkais eut approuvé tous les documents fixant les conditions qui accompagnent sa libération conditionnelle.
Plusieurs adresses ont été successivement indiquées pour ce logement où résidera de manière temporaire l’ancien patron du FMI.

M. Strauss-Kahn devait s’établir dans un appartement sur la 65e rue à Manhattan, mais le lieu a dû être changé en raison de « l’invasion » de journalistes qui a dérangé le voisinage, a indiqué son avocat, William Taylor.

Il ne restera que « quelques jours » dans ce logement
L’ancien ministre de 62 ans restera « quelques jours », selon le juge Michael Obus de la cour suprême de New York, dans cet appartement, qui appartient selon la presse locale à la société Stroz Friedberg chargée d’assurer sa mise en résidence surveillée.
Il ne pourra sortir de cette résidence temporaire, à moins d’un cas de force majeure. M. Strauss-Kahn quittera ensuite cet appartement pour un autre permanent duquel il pourra sortir pour des raisons spécifiques - audiences, rendez-vous d’avocats, visites chez le médecin ou à la synagogue - s’il en fait la demande au moins six heures à l’avance. Et il ne pourra pas sortir entre 22h et 6h du matin.
Le juge Michael Obus avait signé vendredi l’ordonnance de libération de Dominique Strauss-Kahn, écroué depuis lundi à la prison de Rikers Island, après que ses avocats et son garant judiciaire eurent remis la caution d’un million de dollars, ainsi qu’un dépôt de garantie de cinq millions.


 





 

 
     
 

Le récit de la journée du jeudi 19 mai 2011 :

Formellement inculpé par le grand jury, l'ex-patron du FMI a obtenu jeudi sa mise en liberté conditionnelle par le tribunal pénal de New York. Il passe la nuit en prison avant le paiement de sa caution fixée à un million de dollars.

(M. Dominique Strauss-Kahn avec son avocat, William Taylor. Reuters)



16h20 Dominique Strauss-Kahn arrive dans l'enceinte du tribunal de Manhattan où doit se tenir une audience pour décider de son éventuelle libération conditionnelle. Il se trouve dans un bâtiment annexe à celui qui abrite la salle d’audience où il doit comparaître, selon un porte-parole de la police, Walter Glowacz. L'audience doit se tenir vers 14h15 (heure locale, 20h15 en Belgique).

16h40 Jean-Luc Mélenchon, qui cognait dur avant le week-end dernier, sur Dominique Strauss-Kahn - taxé d’«affameur» du FMI par le leader du Parti de gauche -, juge son «travail politique facilité» par la mise hors jeu de DSK. «La scène politique -dans des conditions certes extravagantes-, est dorénavant libre de cette situation inouïe où il y avait un vainqueur déclaré d’avance, avec qui il était impossible de débattre», confie le probable candidat du Front de gauche pour 2012. Pour le NPA, DSK ou pas, le FMI reste l’«affameur des peuples».

17 h00  Pendant ce temps, en France, les 150.000 militants socialistes sont appelés à voter, jusqu’à 22 heures, sur le projet du parti pour 2012. Prévue de longue date, cette étape doit consacrer le processus commencé il y a un an, avec quatre grandes conventions nationales et plusieurs forums thématiques.

17h15  Sous protection policière et hébergée dans un lieu tenu secret, la femme de chambre qui accuse DSK, a pu contacter sa famille, pour la première fois mercredi. Des proches démentent auprès de SlateAfrique plusieurs informations diffusées sur elle: musulmane, elle ne serait pas voilée, ni veuve, ni séropositive. Selon sa famille, la plaignante n’aurait pas non plus de frère à New York, alors qu’un restaurateur, qui a accordé des interviews à plusieurs médias, se présentait ainsi.
L’homme en question admet, ce jeudi, n’être en effet qu’un ami: «Je ne suis pas un menteur. Je n’ai jamais dit qu’elle était ma soeur de sang, je n’ai pas de soeur de sang aux Etats-Unis. C’est une bonne amie, une cliente régulière du restaurant».

17h25 Violente diatribe du New York Post qui accuse les «étrangers décadents», «dépravés», «malodorants» qui commettent des «crimes passionnels» à New York. «Assez, c’est assez! Il faut se débarrasser des salauds», écrit le tabloïd déchaîné. Les Français y sont aussi rhabillés pour l’hiver, eux qui préféreraient «manger de la moutarde plutôt que de forcer un mécréant à faire face à la justice américaine»...

17h45 Le directeur général par intérim du FMI, John Lipsky, dit regretter «profondément» les circonstances dans lesquelles il a dû remplacer Dominique Strauss-Kahn.

18h15 Jack Lang, l’incompris? Le socialiste dénonce «l’utilisation tronquée» de ses propos sur l’affaire DSK. «Ne pas libérer, alors qu’il n’y a pas mort d’homme, quelqu’un qui verse une caution importante, ça ne se fait pratiquement jamais», avait-il ainsi argumenté lundi. «Pas mort d’homme»? Voilà qui semblait léger au vu des sept chefs d’inculpation retenus. «Les mots "mort d’homme" que j’ai utilisés signifiaient dans ma démonstration "crime de sang" et ne portaient en aucune façon sur le fond du dossier, mais sur la procédure de mise en accusation», se rattrape Lang se posant en «militant féministe de longue date» qui n’a «cessé de (se) battre en faveur de la criminalisation du viol».

18h25 Strauss-Kahn «va bien, est optimiste et en bonne santé», selon l’un de ses avocats américains, William Taylor, interrogé par RTL avant l’audience au tribunal de New York qui doit examiner sa demande de remise en liberté. «Il est innocent. Nous avons (l’espoir) de gagner son release (sa libération conditionnelle), aujourd’hui ou demain ou très tôt la semaine prochaine», ajoute-t-il en français.

19h40 La formule de Jean-François Kahn sur le «troussage de domestiques», prononcée hier sur France Culture, tourne en boucle sur le web. JFK s'explique sur Marianne2.fr et juge le mot «inacceptable», «injustifiable».

19h35 Selon des journalistes sur place, trois places du premier rang sont libérés pour être réservés à «la famille» de Strauss-Kahn. 

20h15 L'épouse de DSK, Madame Anne Sinclair, arrive dans la salle d'audience du tribunal, accompagnée de l'une des filles de l'ancien patron du FMI. Vicéo diffusée par l'agence Associated Press:



20h30 Au moment même où commence l'audience, le parquet annonce que Strauss-Kahn a été formellement inculpé par une chambre d'accusation (grand jury) à la suite des accusations d'agressions sexuelles portées contre lui. «Une inculpation a été votée et prononcée contre l'accusé», indique un procureur.

20h34 Dominique Strauss-Kahn entre dans la salle d'audience. Il n'est pas menotté et est vêtu en civil.

20h38 L'audience sera-t-elle filmée? En léger différé? Les avocats et le juge qui doit examiner sa demande de mise en liberté sont en train d'en débattre. Celui-ci autorise finalement les photos et les caméras, écartant la demande de la défense.

20h40 La défense de DSK dégaine le billet du vol Air France Paris-New York pour démontrer qu'il avait été réservé à l'avance. Objectif: prouver que l'alors patron du FMI, décrit comme un «homme respectable», ne tentait pas de se soustraire à la justice américaine. Pour étoffer encore la demande de remise en liberté de leur client, elle invoque aussi la caution, qui serait trouvée, et le possible dispositif du bracelet électronique. «Nous proposons les conditions les plus restrictives possibles», souligne William Taylor alors que Benjamin Brafman est absent.

20h50 C'est désormais le procureur qui prend la parole. Il invoque des preuves qui «se renforcent chaque jour». L'audience de ce jeudi est pourtant supposée porter sur la question d'une fuite ou non de l'accusé, pas sur le fond du dossier. John McConnell rappelle également l'absence d'accord d'extradition entre la France et les Etats-Unis, argument déjà avancé lors de l'audience de lundi. Dernière raison, selon lui, de refuser sa remise en liberté: «Sa sortie de la scène de crime montre qu'il s'est passé quelque chose.» L’accusé dispose «de moyens personnels, politiques et financiers pour fuir. C'est une personnalité internationale, qui jouit d'une influence dans le monde entier», conclut-il.

21h00 Le juge demande aux avocats de la défense des précisions et des garanties sur l'assignation à résidence de Strauss-Kahn. «Le vrai problème pour cette cour est d'avoir des garanties, et pas seulement financières, pour s'assurer que le défendeur soit présent» aux audiences ultérieures, explique Michael Obus, qui ajoute que DSK provient d'un «pays où il serait difficile, voire impossible» de l'extrader.

21h10 Le juge, Michael Obus, veut prendre le temps de la réflexion et rendre sa décision sur la demande de libération conditionnelle plus tard. La cour se retire donc pour délibérer. La séance est suspendue, DSK sort de la salle.

21h10 Les autorités carcérales de New York vont enquêter sur la provenance d’une photo «exclusive» de l’ex-patron du FMI qui aurait été prise dans sa cellule de la prison de Rikers Island, selon le Daily News qui l’a diffusée. Le tabloïd a diffusé cette photo le montrant regard perdu, fatigué, la barbe dure et en chemise carcérale bleue. La photo-choc coiffée du titre «Pas de pitié pour les pervers» circule depuis le début de la journée sur la toile. «Je ne peux pas confirmer que cette photographie a été prise en prison. Je ne sais pas d’où elle vient, comment ils (le journal) l’ont obtenue, voire si elle a été truquée», dit à l’AFP un responsable des services carcéraux.

On image mal trouver une photo de DSK dans un état encore plus dégradant que celle-ci et Daily New est bien conscient de cette posture en signant : « Le patron du FMI Dominique Strauss-Kahn n’est pas à son avantage sur cette photo prise dans la cellule de la prison ».

21h53 Le juge accorde à Strauss-Kahn sa libération sous caution. Cette caution est fixée à un million de dollars et le dépôt de garantie s'élève à 5 millions. Michael Obus prévient qu'au moindre faux pas, il «reverrait [sa] position».

(Richard Drew/Pool Reuters)

22h05 Strauss-Kahn comparaîtra à nouveau devant la justice à New York le 6 juin pour une audience lors de laquelle il pourrait plaider non coupable des accusations de crime sexuel qui pèsent sur lui.

22 heures «C’est un soulagement et une petite bonne nouvelle dans cette semaine terrible pour lui», réagit immédiatement François Pupponi, député-maire (PS) qui a succédé à DSK à la mairie de Sarcelles. «Il va pouvoir se défendre et démontrer son innocence», espère-t-il, interrogé par BFM TV. Sur I-télé, Jack Lang se dit «soulagé»: «la machine judiciaire semblait s’acharner contre Dominique Strauss-Kahn [...] Cette décision apportera du bonheur à Anne [Sinclair, son épouse], sa famille, ses amis de France, ajoute l’ex-ministre. La seule chose que l’on doit réclamer c’est un procès équitable.»

22h20 Dominique Strauss-Kahn, auquel la libération conditionnelle vient d'être accordée par la justice de New York, passera la nuit en prison. Puis un juge de New York signera vendredi un accord de remise en liberté à la suite de quoi la caution devra être versée, et DSK sera libéré.

Un point sur les conditions de son assignation à résidence: Strauss-Kahn sera assigné à Manhattan et devra donner aux autorités américaines tous ses documents de voyage. Il fera l'objet d'une surveillance vidéo et un garde, armé, sera présent avec lui en permanence. L'ancien patron du FMI a déjà remis son passeport français à la justice américaine.

(DSK avec son avocat, William Taylor. Reuters)

22h30 William Taylor dit, à la sortie du tribunal, «[sa] joie et [son] plaisir» et parle d’un «grand soulagement pour la famille»: «Nous sommes soulagés, on va pouvoir se concentrer sur d’autres éléments du dossier.» «Le procès portant sur les chefs d’inculpation se tiendra le 6 juin», confirme l’avocat de la défense.

22h35 Soulagement des strauss-kahniens. Pierre Moscovici se dit, auprès de l’AFP, «heureux». «C’était douloureux pour des amis comme moi de l’imaginer dans une prison dure comme celle de Rikers. Ca lui permettra de préparer dans des conditions dignes et humaines sa défense. Reste qu’il est aussi inculpé. D’un côté il y a la présomption d’innocence qui lui est due, de l’autre côté la gravité des faits. Chacun attend maintenant la vérité des faits.» Michelle Sabban, vice-présidente de la région Ile-de-France, se réjouit aussi sur RTL: «C’est bon d’entendre "libre", c’est un espoir qui renaît. Il va pouvoir se défendre comme il le doit (...). Maintenant tout commence.» Jean-Jacques Urvoas, également proche de DSK, y voit «une étape supplémentaire»: «Comme l’ont dit ses avocats le premier soir, c’est une autre bataille qui commence.»






DSK à nouveau devant le juge - Live Blog Live B